Etude d'impact

DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 460/486  Le Benzène (C6H6) Le benzène, un des constituants d'origine des produits pétroliers, est aussi produit par leur combustion. C'est un hydrocarbure faisant partie de la famille des composés aromatiques et des Composés Organiques Non Méthane. Il représente un cas particulier, car sa toxicité reconnue l'a fait classer par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) parmi les "cancérogènes certains pour l'homme". Deux cas d'intoxication peuvent être observés : soit par ingestion, soit par inhalation. L'intoxication par ingestion se caractérise par des troubles digestifs, des troubles neurologiques pouvant aller jusqu'au coma et une pneumopathie d'inhalation. Lors d'intoxication par inhalation, on observe des symptômes neurologiques tels que des troubles de conscience, l'ivresse puis la somnolence pouvant aller jusqu'au coma, des convulsions à très hautes doses. Ces symptômes apparaissent à des concentrations variables selon les individus :  À 25 ppm : aucun effet ;  De 50 à 100 ppm apparaissent céphalées et asthénie ;  À 500 ppm les symptômes sont plus accentués ;  À 3 000 ppm la tolérance ne peut excéder 30 à 60 minutes ;  À 20 000 ppm la mort survient en 5 à 15 minutes. Par ailleurs, sans toutefois parler d'intoxication, on sait que le benzène est irritant en application cutanée.  Le dioxyde de soufre (SO2) Le dioxyde de soufre est formé à partir du soufre contenu dans le gazole. La part de ce polluant diminue car la teneur en soufre des carburants est en régression. Le dioxyde de soufre altère la fonction respiratoire de l'enfant, exacerbe les gènes respiratoires. De même, il trouble l'immunité du système respiratoire, abaisse le seuil de déclenchement chez le sujet asthmatique. C'est un cofacteur de la bronchite chronique. Le dioxyde de soufre est un gaz très soluble. Il est donc absorbé à 85‐99% par les muqueuses du nez et du tractus respiratoire supérieur. Une faible fraction se fixe sur les particules carbonées et atteint ainsi les voies respiratoires inférieures. Il accentue l'intensité du bronchospasme chez les sujets asthmatiques.  Les poussières et particules fines (PM) Les particules résultent d'une part d'une combustion incomplète du carburant, notamment des véhicules diesel et d'autre part de phénomènes d'usure et de frottement des pneumatiques. Elles occasionnent des irritations de l'appareil respiratoire et peuvent constituer un support à l'inhalation d'autres polluants potentiellement toxiques, cancérigènes ou allergènes (plomb, hydrocarbures, …). Les particules sont régulièrement mises en cause par les autorités sanitaires lors de l'identification de pics asthmatiques ou cardiovasculaires détectés par l'augmentation des consultations aux urgences.  Les métaux lourds De manière générale, les métaux lourds ont la propriété de s'accumuler dans l'organisme ce qui implique dans le long terme d'éventuelles propriétés cancérigènes. Les métaux lourds réglementés sont le nickel, le plomb, l'arsenic et le cadmium. Le plomb (Pb) est toxique pour le système neurologique, rénal et sanguin. Le cadmium (Cd) provoque notamment des problèmes rénaux et l'augmentation de la tension.

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