DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 459/486 Les effets du projet sur la santé humaine vis‐à‐vis de la pollution atmosphérique Selon la circulaire interministérielle DGS/SD 7B n°2005‐273 du 25 février 2005 relative à la prise en compte des effets sur la santé de la pollution de l'air par les infrastructures routières, les études d'impact doivent désormais comprendre un volet " air santé " dont le contenu est défini en fonction : Du trafic attendu sur l'axe étudié à l'horizon futur ; De la densité de bâti à ses abords ; De la longueur du projet ; De la sensibilité des lieux de vie aux abords du tracé. En fonction de ces critères, le niveau d'étude " Air et Santé " s'échelonne de I à IV, respectivement du plus au moins exigeant, conformément au tableau ci‐dessous : Le projet de contournement de Cozes présente les caractéristiques suivantes : Trafic attendu à l'horizon futur (2040) : moins de 5 000 véh/jour dans les deux sens de circulation sur la section la plus chargée Densité de bâti aux abords du tracé : la densité de population à Cozes est de 124,8 hab/km² et de 44,6 hab/km² à Grézac. Aux abords du tracé (dans une bande de 100 m), seuls deux hameaux de quelques habitations sont recensés (Bel‐Air et Les Braux). Longueur du tracé : 3 km Le projet est donc soumis à une étude Air‐Santé de niveau III. Les études de types III requièrent une simple information des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Les polluants, définis sur une base réglementaire, sont les suivants : Les NOx ; Le CO ; Les hydrocarbures ; Le benzène ; Les particules émises à l’échappement ; Le dioxyde de soufre. Pour la pollution particulaire, on retiendra le plomb et le cadmium. Les paragraphes suivants présentent la toxicologie des principaux polluants d'origine routière pris individuellement. L'ozone (O3) L'ozone est un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Les effets de l'ozone sur la santé dépendent du niveau d'exposition, du volume d'air inhalé et de la durée d'exposition. Les asthmatiques semblent être les plus fragilisés par la pollution oxydante. Les symptômes peuvent se traduire par des picotements, des sensations d'irritations des yeux, de la toux, une sensation de gêne respiratoire. Les effets sont accrus par l'activité physique. Ainsi, chez les sportifs, l'exposition peut engendrer une diminution de l'endurance et de la performance physique. L'ozone est un produit chimique secondaire formé principalement à partir des NOx. L'indicateur de santé de la pollution photo‐oxydante (pollution liée à la formation d'ozone) sera donc les NOx. Les oxydes d'azotes (NOx) Les oxydes d'azote (NOx) sont formés à haute température par oxydation de l'azote de l'air. Les oxydes d'azote sont des gaz émis principalement sous forme de monoxyde d'azote (NO) et de dioxyde d'azote (NO2). Les principaux effets des oxydes d'azote sur la santé humaine sont une altération de la fonction respiratoire, une hyper réactivité bronchique chez l'asthmatique et des troubles de l'immunité du système respiratoire. Les oxydes d'azote sont des gaz très irritants. Leur toxicité est de type oxydant. La communauté européenne les classe comme "toxiques et irritants pour les yeux et les voies respiratoires". Ils pénètrent profondément dans l'arbre bronchique entraînant toux, irritations, étouffements, sensibilisation des bronches aux infections microbiennes, changements fonctionnels (baisse de l'oxygénation…). La relation entre les NOx et les descripteurs sanitaires (mortalité, morbidité...) est difficile à établir et à mettre en évidence car leur teneur est fortement corrélée avec celle des autres polluants. L'oxyde de carbone (CO) Le monoxyde de carbone provient d'une combustion incomplète du carburant. La voie pulmonaire constitue la seule voie de pénétration du CO dans l'organisme. Le monoxyde de carbone provoque des hypoxies (baisse de l'oxygénation du sang) car il se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine. Il provoque également des céphalées, des troubles du comportement, des vomissements, des troubles sensoriels (vertiges). C'est aussi un myocardiotoxique. En se fixant sur l'hémoglobine du sang, le monoxyde de carbone forme une molécule stable, la carboxyhémoglobine, entraînant une diminution de l'oxygénation cellulaire qui est nocive pour le système nerveux central, le cœur et les vaisseaux sanguins. Les composés organiques volatils (COV) Ces gaz proviennent d'une combustion incomplète du carburant et comprennent notamment des hydrocarbures. Les effets sont très divers selon les polluants : ils vont de la simple gêne olfactive à une irritation des yeux (aldéhydes), voire une diminution de la capacité respiratoire, jusqu'à des effets mutagènes et cancérigènes.
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