DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 458/486 3.5.10.2 EFFETS DE LA POLLUTION DU SOL ET DU SOUS‐SOL SUR LA SANTE HUMAINE Généralités La contamination du sol est due à la présence de polluants qui ont été dispersés et déposés sur le sol. Les polluants solubles sont les plus toxiques, car ils sont assimilables par les plantes et peuvent, après absorption racinaire, contaminer la chaîne alimentaire. L'assimilation et les possibilités d'accumulation des métaux lourds dans les plantes varient en fonction de nombreux paramètres tels que le type de sol (pH, composition), le type d'élément, le type d'espèce et le type d'organe considéré. De même, la contamination potentielle des sols varie en fonction des caractéristiques géométriques de l'infrastructure routière, de la topographie, du vent... Les effets du projet sur la santé vis‐à‐vis de la pollution du sol Les impacts potentiels du projet sur la qualité du sol seront principalement liés aux ruissellements des eaux routières, qui peuvent être nocifs si aucun traitement n'est effectué. Les dispositions prises pour limiter les risques de pollutions des eaux permettront de limiter le risque de pollution des sols, tant en phase de chantier qu’en phase d’exploitation. Le projet n'aura donc pas d'effet sur la santé humaine vis‐à‐vis de la pollution du sol. 3.5.10.3 EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE HUMAINE Généralités L'oreille moyenne peut être lésée par le bruit lorsque le niveau sonore est très élevé (supérieur à 120 dB(A)). Rupture du tympan et luxation des osselets peuvent alors se produire. L'exposition à un bruit intense, si elle est prolongée ou répétée, peut aussi provoquer une baisse de l'acuité auditive. La perte d'audition, sous l'effet du bruit, est le plus souvent temporaire. Cette perte d'audition peut néanmoins être définitive lorsqu'elle détruit les cellules ciliées de l'oreille interne. Cette surdité est alors le plus souvent irréversible. Les effets auditifs du bruit sur notre oreille ne concernent pas les bruits de transports terrestres. En effet, les niveaux rencontrés ne sont pas assez élevés pour avoir une conséquence auditive. Même si les émissions sonores occasionnées par un aménagement routier ne sont pas susceptibles de provoquer une détérioration irrémédiable du système auditif, elles peuvent engendrer une gêne pour les riverains. Cette gêne se traduit généralement en termes de stress pour les personnes, stress qui peut être notamment dû à une perturbation du sommeil. La perturbation du sommeil par le bruit des transports est une gêne exprimée avec insistance par les riverains des grands axes routiers, des aéroports et autres lieux bruyants. Néanmoins, les effets des nuisances sonores vis à vis de la santé humaine sont difficilement quantifiables. On observe en effet une variation notable de la sensibilité des personnes face à une nuisance sonore d'égale intensité. Aussi, il n'est pas possible de corréler systématiquement le niveau de bruit avec la gêne occasionnée. Suite aux nombreux travaux de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), des seuils d'émissions sonores ont été établis par l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), en fonction de leurs effets sur la santé. Ces seuils sont transposés en droit français. Il a été généralement admis que : Un bruit extérieur compris entre 55 et 60 dB(A) provoque une gêne et des troubles du sommeil ; Un bruit de 60 à 65 dB(A) augmente la gêne qui devient considérable ; Au‐delà de 65 dB(A), il se produit des modifications de comportement. Les effets du projet sur la santé vis‐à‐vis du bruit Les résultats des études acoustiques ont permis de conclure à l'absence de dépassement des seuils réglementaires au droit des façades des habitations riveraines du futur contournement de Cozes. Le respect de ces seuils réglementaires permet de garantir la préservation de la santé des populations riveraines du projet. 3.5.10.4 EFFETS DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE SUR LA SANTE HUMAINE Généralités Au sens de la loi n°96‐1236 du 30/12/1996 sur " l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie ", la pollution atmosphérique est "l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives ". L'émission de différents types de polluants atmosphériques et notamment leur concentration dans l'air ambiant sont donc susceptibles d'engendrer des répercussions sensibles sur la santé humaine. Ces effets dépendent de divers facteurs : Durée d'exposition ; Type d'exposition : chronique ou aiguë ; Concentration du polluant dans l'air ; Mode de contamination : inhalation, ingestion, contact cutané ; Sensibilité de l'individu exposé : âge, santé générale, activité. Selon ces divers facteurs, l'exposition d'un individu à un élément atmosphérique polluant aura des effets plus ou moins graves sur sa santé, pouvant aller de l'absence de symptôme jusqu'au décès de la personne. La plupart des polluants atmosphériques finissent en outre par se déposer sur les sols. Leur dépôt se traduit par une acidification ou une contamination des sols, et un risque de transfert de la pollution des sols vers les nappes ou les eaux superficielles. Ces retombées peuvent affecter la végétation (nécrose, baisse de rendement, …) et sont susceptibles de contaminer la chaîne alimentaire. Les gaz et particules émis lors la combustion du carburant présentent individuellement un risque toxicologique pour l'homme qui sont relativement connus pour la plupart. Cependant, pour définir le risque toxicologique pour la santé humaine des émissions automobiles, il faut considérer un ensemble, c'est à dire étudier la composition chimique d'un mélange gaz/particules et analyser la toxicité, l'interaction et les synergies des éléments qui les composent. Les connaissances dans ce domaine sont moins développées.
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