Etude d'impact

DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 335/486  Contournement Les poussières seront d’abord piégées dans les anfractuosités de la couche de roulement, puis entraînées vers le milieu naturel sous forme de solutions, d’émulsions et de suspensions par les eaux de ruissellement. La pollution chronique des eaux de ruissellement est essentiellement constituée de matières en suspension, de métaux lourds (micropolluants) et d’hydrocarbures. La pollution est essentiellement particulaire, y compris pour les hydrocarbures et les métaux lourds qui sont majoritairement fixés aux particules et peu organiques. La concentration en hydrocarbures reste faible (généralement inférieure à 5 mg/L). Du fait de leur nature, les principes de traitement les plus efficaces pour ces eaux sont la décantation, le piégeage des polluants au travers de massifs filtrants et l’épuration par les végétaux. Plusieurs stades de décantation existent sur le projet :  Collecte via un fossé enherbé, assurant une première décantation puis décantation et déshuilage dans le bassin (avec volume mort et cloison siphoïde), cas du BVR4 ;  Collecte via un fossé enherbé, assurant une première décantation puis décantation et déshuilage dans le bassin (avec volume mort et cloison siphoïde) puis acheminement des eaux via un fossé de restitution, assurant une dernière étape de décantation, cas des BVR 1, 2 et 3. Les 4 bassins seront équipés de deux ouvrages :  Un ouvrage avec cloison siphoïde en entrée du bassin, permettant de retenir les gros flottants et une grande partie des huiles et hydrocarbures. Cet ouvrage comprendra également un dispositif de type clapet manœuvré manuellement qui permettra de fermer l’entrée dans le bassin en cas de pollution accidentelle de faible volume. Dans ce cas, la pollution et les eaux polluées seront contenues au sein du bassin tampon (avec volume mort). Ce clapet permettra également d’isoler le bassin. Pendant cet isolement du bassin, les eaux qui continueraient d’arriver seront envoyées dans le by pass (une vanne commande l’ouverture vers le by pass) et contourneront le bassin ;  Un ouvrage en sortie de bassin équipé également d’une cloison siphoïde et d’un dispositif de type ouverture calibrée pour limiter le débit rejet. La cloison siphoïde permettra de retenir les flottants et les hydrocarbures qui auraient pu passer dans le premier ouvrage. Ce second ouvrage aura une meilleure capacité à retenir les flottants et les hydrocarbures, car son débit de transit sera faible et régulier (contrairement à l’ouvrage en entrée de bassin qui subira directement les intensités de pluie : lors des violents orages, une partie des flottants retenus pourrait être brassée et remise en suspension et ira donc dans le bassin). Cet ouvrage de sortie disposera également d’une vanne de fermeture qui permettra de fermer le bassin dans le cas d’une pollution accidentelle importante associée à un événement pluvieux. D’après les études menées par le Bureau d'Etudes Industrielles « Energies renouvelables et Environnement » sur les phragmites communis ou phragmite australis ainsi que leurs sources de données, pour un temps de rétention de 240 heures, cette plante est capable d'extraire 85 % du zinc, 80 % du cuivre, 70 % du plomb, 58 % du Nickel, 51 % du Chrome et 24 % du Cadmium présents dans l'eau à traiter. Elle traite donc bien plusieurs des micropolluants spécifiques de la pollution routière comme le plomb, le cuivre et le zinc. L’implantation des phragmites est prévue pour chaque bassin comme préconisé dans le Guide technique Pollution d’origine routière (GTPOR). Pour le BVR1, la concentration en cadmium après traitement par les phragmites est de 0,08 µg/l, respectant le seuil d’objectif de bon état écologique (0,08 µg/l). Pour le BVR4, les concentrations en cadmium et en cuivre après traitement par les phragmites seront respectivement de 0,11 et 0,28 µg/l. Un léger dépassement du seuil de concentration persistera pour le Cd, le seuil d’objectif de bon état écologique étant de 0,08 µg/l. L’action des phragmites permettra de conforter la participation du projet à l’atteinte du bon état écologique. Toutefois, un léger dépassement de la concentration en cuivre et en cadmium persistera en sortie d’ouvrages pour le BVR4. Les résultats des calculs de polluants présentés dans le tableau page suivante sont différenciés selon les bassins versants routiers puisqu’ils supportent différents niveaux de trafics. Ainsi, les eaux sont « épurées » avant de rejoindre les différents exutoires. Le détail du calcul des concentrations en polluant des eaux rejetées par le projet est présenté ci‐après.  Calculs de concentrations en polluants en situation moyenne annuelle  Evaluation des masses polluantes : L’évaluation des masses polluantes a pour base le document « L’Eau et la Route » du SETRA, édité en novembre 1993 et la note du SETRA sur le « calcul des charges de pollution chronique des eaux de ruissellement des plates‐ formes routières » de juillet 2006. Ces notes ont été complétées par le guide technique « Pollution d’origine routière, conception des ouvrages de traitement des eaux », d’août 2007. Ce guide présente les charges polluantes à prendre en compte d’après les tendances des études effectuées depuis 1992 par le SETRA, l’ASFA et le LCPC, pour les trafics globaux (qui regroupent la somme des trafics de chacun des deux sens de circulation) pour les chaussées non constituées d’enrobés drainants. Les charges polluantes sont calculées uniquement pour les polluants d’origine routière pouvant contribuer à la non‐atteinte du bon état des eaux fixés par la Directive Cadre sur l’Eau.  Calcul des charges polluantes annuelles véhiculées par les eaux de ruissellement : La charge polluante annuelle se calcule proportionnellement :  au trafic global ;  à la surface imperméabilisée. Pour des trafics globaux inférieurs à 10 000 véhicules par jour, la charge polluante annuelle se calcule proportionnellement au trafic global et à la surface imperméabilisée, comme illustré par la formule suivante. Avec :  Ca : Charge annuelle, en kg ;  Cu : Charge unitaire annuelle en kg/ ha pour 1000 v/j ;  T : Trafic global en v/j ;  S : Surface imperméabilisée en ha. Cette formule est utilisée pour les bassins routiers du contournement. Pour un trafic global supérieur à 10 000 véhicules par jour, par la formule suivante :

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