DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 329/486 Le décapage et l’érosion des sols Il s’agit de la principale source d’altération de la qualité des eaux superficielles en phase travaux. La mise à nu des sols en phase chantier (opérations de terrassement) accélère le phénomène d’érosion des sols et charge les écoulements superficiels en sédiments. Le rejet excessif de sédiments dans un cours d’eau impacte négativement ses composantes physico‐chimiques et biologiques. En effet, ces particules, apportées également par la circulation des engins (émission de poussières), ont des effets potentiellement néfastes en augmentant la turbidité des eaux, ce qui peut avoir des incidences indirectes sur le fonctionnement écologique du milieu, telles que : le colmatage des habitats (fond du cours d'eau, végétation) avec perte d'un support de vie pour les invertébrés benthiques ; la limitation du développement des macrophytes au‐delà d'une certaine profondeur du fait de la faible pénétration de la lumière solaire ; l’asphyxie des organismes qui utilisent l'oxygène dissous dans l'eau par colmatage des branchies respiratoires. La pollution accidentelle Ce type de pollution résulte du déversement de produits toxiques et/ou de polluants suite à un événement accidentel, par nature instantané et imprévisible, mais pouvant avoir des conséquences graves. Les risques de pollution des eaux superficielles ont différentes origines : les installations de chantier avec stockage des engins, des carburants ; la circulation des engins de chantiers qui peut entraîner une pollution par les hydrocarbures, huiles, etc. ; des déversements accidentels (renversement de fûts, …) ; l’utilisation de produits explosifs. Illustration 308 : Groupe électrogène avec cuvette de rétention non vidée et risque de débordement (Guide technique "Protection des milieux aquatiques en phase chantier", AFB, 2018) Des mesures devront donc être mises en œuvre en phase travaux afin d’éviter tout risque de pollution. Mesures de réduction Les mesures de gestion de chantier suivantes permettront de limiter l’impact qualitatif du chantier sur la ressource en eau. Mesures générales liées au chantier ‐ Balisage du chantier Le chantier sera balisé et son accès sera interdit au public. ‐ L’assainissement du chantier Les fossés, les canalisations et les bassins sont réalisés en amont du chantier afin de traiter les eaux de ruissellement de celui‐ci. Les travaux de réalisation de ces bassins devront être réalisés lorsque le niveau de la nappe est au plus bas. Ces bassins seront réalisés en premier, ils seront équipés de merlons et de chicanes ou bien de barrières perméables, le temps du chantier. On se référera à l’illustration suivante. Illustration 309 : Schéma de principe d’un bassin de décantation hors sol (A) ou enterré (B), équipé de chicanes, d’un vidangeur passif flottant de type « skimmer » et d’une surverse (Guide techniques des bonnes pratiques environnementales – protection des milieux aquatiques en phase chantier, AFB, février 2018)
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