Etude d'impact

DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 285/486 3.4 EVOLUTION PROBABLE DE L’ENVIRONNEMENT EN L’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET Conformément au 3° de l’article R122‐5 du Code de l’environnement, ce chapitre pour but de présenter un « aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet ». 3.4.1 MILIEU PHYSIQUE 3.4.1.1 LE CLIMAT Les données de Météo‐France mettent en évidence que le territoire français serait touché par divers effets du changement climatique entre 2021 et 2050 (horizon proche) :  Une hausse des températures moyennes entre 0,6 et 1,3°C ;  Une augmentation du nombre de jours de vagues de chaleur en été ;  Une diminution du nombre de jours anormalement froids en hiver. D’ici la fin du siècle (2071‐2100), les tendances observées en début de siècle s’accentueraient :  Une forte hausse des températures moyennes pour certains scénarios : de 0,9°C à 1,3°C pour le scénario de plus faibles émissions (RCP 2.6), mais pouvant atteindre de 2,6°C à 5,3°C en été pour le scénario de croissance continue des émissions (RCP 8.5) ;  Un nombre de jours de vagues de chaleur qui pourrait dépasser les 20 jours au Sud‐Est du territoire métropolitain pour le scénario RCP 8.5 ;  La poursuite de la diminution des extrêmes froids ;  Des épisodes de sécheresse plus nombreux dans une large partie Sud du pays, pouvant s'étendre à l'ensemble du pays ;  Un renforcement des précipitations extrêmes sur une large partie du territoire, mais avec une forte variabilité des zones concernées. Globalement, le département de la Charente‐Maritime subira potentiellement une augmentation du nombre de journées chaudes et une diminution du nombre de jours de gel. 3.4.1.2 LE RELIEF, LES SOLS ET LE SOUS‐SOL, LA RESSOURCE EN EAU Ces thématiques du milieu physique sont peu susceptibles d’évoluer. La topographie et la composition des sols (géologie) sans mise en place du projet n’ont pas vocation à changer, les échelles de temps géologiques étant particulièrement longues (millions d’années). En ce qui concerne la ressource en eau, pour les eaux superficielles, aucune évolution significative n’est à prévoir en l’absence de projet. L’évolution quantitative de la ressource en eau souterraine est fonction des conditions climatiques et des aménagements anthropiques. L’évolution qualitative de la ressource en eau souterraine est complexe mais notamment liée aux usages des surfaces. 3.4.1.3 RISQUES NATURELS Dans la perspective du réchauffement climatique, plusieurs types de risques majeurs sont attendus :  Au travers de l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des sécheresses, le risque lié au retrait/gonflement des argiles risque de s’intensifier ;  Au travers de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques extrêmes (pluies notamment), le risque d’inondation par débordement de cours d’eau, ruissellement pluvial et remontée de nappe risque de s’intensifier ;  En ce qui concerne les mouvements de terrain, l’intensification des phénomènes pluvieux peut mener à des glissements de terrain plus fréquents. Pour rappel, le projet est en partie concerné par un risque fort lié au retrait‐gonflement des argiles et par un risque de remontée de nappe. Enfin, il est localement concerné par un risque de débordement de cours d’eau (La Cozillonne). 3.4.2 MILIEU NATUREL Pour cette analyse, trois principaux facteurs sont pris en compte :  La dynamique naturelle d’évolution des écosystèmes : De manière générale, un écosystème n’est pas figé. Il évolue perpétuellement au gré des conditions abiotiques (conditions physico‐chimiques, conditions édaphiques – structure du sol / granulométrie / teneur en humus…, conditions climatiques – température / lumière / pluviométrie / vent, conditions chimiques, conditions topographiques…) et des conditions biotiques (actions du vivant sur son milieu). La végétation, au travers de ses espèces caractéristiques, est l’élément biologique de l’écosystème qui initie l’évolution de celui‐ci, notamment la modification des espèces associées.  Les changements climatiques : Depuis 1850, on constate des dérèglements climatiques, impliquant une tendance claire au réchauffement, et même une accélération de celui‐ci. Au XXème siècle, la température moyenne du globe a augmenté d'environ 0,6°C et celle de la France métropolitaine de plus de 1°C (source : meteoFrance.fr). Les effets de ces changements climatiques sur la biodiversité sont encore en cours d’étude.  Les activités humaines : Elles influencent et modifient les paysages et les écosystèmes. Il peut s’agir notamment : des activités agricoles, de la sylviculture, des constructions humaines (urbanisation, infrastructures de transports…), des activités industrielles, de la gestion de l’eau…

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