Dossier de concertation

• Déroulement de la construction La construction de la fondation s’effectue lors de la première phase de construction entre 1802 et 1809. Elle se déroule de la manière suivante : - 1804 – Début de construction : 11 000 m³ de pierres sont versées et disposées autour d’une balise sur une hauteur de 7 m et sur une surface de forme tronconique de 45 m de diamètre. - 1805 – Poursuite de la construction : 16 000 m³ de pierres sont versées et disposées de la même manière que l’année précédente. Le massif de pierres de forme tronconique présente alors un diamètre de 70 m et une hauteur de 6 m. De plus 150 caisses et 1 000 sacs de mortier sont placés sur les pierres afin d’obturer les vides et de stabiliser ces dernières. Dans le même temps, des expériences sur le mortier sont réalisées en faisant varier les proportions de chaux, de pouzzolane et de sable. Chaque mélange est testé pour sa dureté et sa résistance à l’eau de mer. - 1806 – 16 266 m³ de pierres sont versées et disposées, cela représente donc un volume total de 43 000 m³ de pierres sur une hauteur de 6,98 m. Ensuite des blocs de pierre de 3 à 4 m³ sont placés sur la couche d’enrochement pour stabiliser les moellons. La décision est prise d’ajouter un deuxième étage. - 1807 – Les blocs de 3 à 4 m³ ont été chassés par la mer. Aussi, il est décidé de tailler des blocs de 8 à 10 m³ pour remplacer ces derniers. La fondation a subi un tassement de 1,20 m sous son propre poids. Le volume de pierres perdues est remplacé par un volume de pierres équivalent à celles perdues. La cote supérieure de la fondation est portée à 1,79 m (référentiel non connu, le référentiel Bourdaloue est cependant mentionné dans certains plans). Ce niveau correspond au niveau choisi pour le début de la pose des 3 couronnes de pierres. Des sacs de mortiers sont placés entre les grosses pierres et une couche de béton de 10 cm est coulée pour offrir une assise correcte à la couronne. À l’intérieur de cette couronne des blocs de pierre de 7 à 10 m³ maintiennent la ceinture en place. Les trois couches d’assises sont partiellement construites malgré quelques désagréments. Ces dernières sont construites avec des éléments de dimensions 2,5 m x 1,5 m x 0,6 m crochetés entre eux. Au total 4/5e de la première assise sont réalisée et 2/5e de la deuxième. En tout 66 000 m³ de pierres sont déversées. Une tempête pendant l’hiver engendre la destruction d’une partie de la première et de la deuxième assise. - 1808 – Les travaux ont à ce stade pris du retard, principalement à cause des épouvantables conditions climatiques du site qui rendent les conditions d’accès au site et l’approvisionnement des matériaux très compliqués. Face aux difficultés, différentes solutions de construction sont proposées parmi lesquelles un cône en bois. Cette proposition n’est pas retenue et il est décidé que le fort sera plus petit (40 m par 20 m). Il sera construit en maçonnerie sur l’enrochement déjà en place, les liaisons entre les blocs seront renforcées. L’orientation du fort est modifiée, un angle de 40° vers l’est par rapport au nord est choisi. Fin de la campagne après l’apport de 11 768 m³ de pierres supplémentaires. - 1809 – Les tempêtes ont de nouveau transporté des blocs de 4 à 7 m³ à plus de 35 m. Par la suite la rade d’Aix subit une attaque des Anglais. La construction est à l’arrêt à partir de 1809. Plans et coupe de l’enrochement du fort de Boyard à la fin de la campagne de 1804. 9 DEPT17 Service historique de la défense, Rochefort, SHDMR 1 K 4 76

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